extraits de notes de JF Gavoury – ampromevo

De Jean-François Gavoury
Président de l’Association nationale pour la protection
de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO)…

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Je suis sensible à l’oubli de toute référence, dans ce document, aux « Morts pour la France ».
Mention honorifique que nous revendiquons [aussi] sur l’acte de décès des victimes de Château-Royal le 15 mars 1962. (ndlr : le massacre, jamais jugé, par l’OAS de six responsables des Centres Sociaux mis en place par Germaine Tillon)

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Évoquant les peuples français et algérien ainsi que leurs mémoires, M. Benjamin Stora parle de « réconcilier » et de « réconciliation » à trente-quatre reprises, inspiré il est vrai – voire obligé – par la lettre de mission reçue du chef de l’État.
D’un point de vue sémantique, il ne peut, selon moi – et quelques autres (trop rares) -, être question de ré-conciliation qu’entre amis. Or, les relations entre l’Algérie et la France, ont été marqués cent-trente années durant par la domination de l’une par la seconde. Leurs populations respectives ont vécu juxtaposées, marginalement mêlées.
Quant à leurs mémoires, elles sont à ce point antagonistes que leur rapprochement relève de la fantasmagorie : avanisé de toutes parts, agoni d’injures depuis dix jours, M. Stora en prend – je pense – la pleine mesure.
Son travail, qu’il s’emploie apparemment à compléter, contribuera l’an prochain – espérons-le – à une commémoration plus œcuménique de la fin de la guerre d’Algérie.

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