Vigilance Isère Antifasciste

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De 1938 à 2018 : les mêmes grande peurs, et grandes lâchetés, la même xénophobie. Un fascisme qui revient toujours. (débat-vidéo Arrêt sur Images)

 

accueil racistes.jpgDe 1938 à 2018.  La même grande peur , la même grande lâcheté, la  même xénophobie.
Ce  fascisme qui revient toujours.

 

1938 :  la Conférence d'Evian : l'abandon international des  réfugiés juifs et anti-nazis fuyant  l'Allemagne hitlérienne.

2018 : Abandon international des migrants fuyant guerres, dictatures et misère...
Toujours les mêmes lâchetés et les mêmes arguments, toujours cette xénophobie.
"nous n'avons pas , nous n'avons plus les moyens de cette générosité" (1),
"notre identité culturelle menacée", "les maladies", "le chômage", "ce sont des lâches qui feraient mieux de se battre chez eux", "les nôtres avant les  autres", "t'as qu'à en  loger 1  dans ton salon",  "danger pour les [nos] femmes, pour notre identité, pour notre race" , "des misérables  [des pouilleux, etc ...] qui vont rester à notre charge"  ...
 

 Voir  en bas la vidéo-débat de ARRET SUR IMAGES  ...

 

 ARRET SUR IMAGES  (2)   :    EN 1938, IL N'Y AVAIT PAS Jean-Jacques BOURDIN

 

Des milliers  de réfugiés sur les routes franchissant les montages pour passer les frontières, refoulés par des nations recroquevillées qui craignent la submersion. Il y a exactement 80 ans, jour pour jour, en juillet 1938 s'ouvrait la conférence d'Evian, qui devait s'achever sur un constat implacable : personne dans le monde ne voulait accueillir les Juifs

persécutés par Hitler, ni les opposants politiques anti-nazis.

Quelles ressemblances, quelles différences, entre deux époques (1938 et aujourd'hui), entre les deux traitements médiatiques des réfugiés d'hier et des migrants d'aujourd'hui.
Pour en discuter, trois invités : Catherine Nicault, historienne spécialiste de l'histoire des Juifs et de la diplomatie ; Amélie Poinssot, journaliste à Mediapart en charge des questions de politique migratoire ; et Yvan Gastaut, historienspécialiste de l'immigration en Méditerranée.

 

On commence par revenir sur le contexte de la conférence d'Evian, à partir du documentaire  (datant de 2009) de Michel Vuillermet,  Evian 1938 : la conférence de la peur

(.................)

Retour sur les débats qui entourent l'accueil des réfugiés, en 1938 et aujourd'hui. Un des arguments avancés est le même aux deux époques : les pays d'accueil potentiels ont atteint leur capacité maximale. Argument avancé aujourd'hui encore par la France, et  qui ne passe pas aux yeux du ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini. 

Derniers intervenants de cette histoire : les associations. Non invitées à la conférence d'Evian, elles s'y rendront, réduites à un simple rôle d'observation. Aujourd'hui, les ONG se retrouvent accusées d'être les

"complices" des passeurs, comme dans le cas récent du bateau Lifeline.

 

Pour conclure, une question aux invités : les choses ont-elles vraiment changé entre 1938 et aujourd'hui ?

En 2018, "il n'y a pas un risque imminent de guerre [comme en 1938, ndlr], on est dans des pays riches, pointe Amélie Poinssot.  Nous avons tous les moyens qu'il faut" pour accueillir les réfugiés, "et nous n'arrivons pas à le faire". "Nous n'avons pas la volonté de le faire", ajoute Catherine Nicault, qui partage avec Yvan Gastaut cette conclusion pessimiste.

 

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1)    "L' immigration .... nous n'avons plus les moyens de cette générosité !"
Phrase lancée durant l'automne 2011,  pendant un meeting,  par Le Pen- Marine ( en amorce de sa campagne pour les présidentielles de 2012). Une phrase  qui  a bien contaminé et s'est depuis bien installée  dans les discours et pratiques politiques ou médiatiques, dans les préjugés, ainsi que dans les renoncements  progressifs  d'une grande partie de la  gauche ...

       

Etude récente d'économistes qui en confirme d'autres plus anciennes  (*) : Pour en finir avec le mythe du « fardeau » économique de l'immigration, Le nouveau magazine littéraire,  juin 2018.

"L'arrivée de demandeurs d'asile entraîne-t-elle une dégradation des performances économiques et des finances publiques des pays européens qui les accueillent ? La réponse est non. Une augmentation des flux de migrants permanents a un effet positif sur l’économie des pays d’accueil jusqu’à 4 ans après leur date d’arrivée. Le PIB par habitant augmente, le taux de chômage diminue, les dépenses publiques supplémentaires sont largement compensées par l'augmentation des recettes fiscales....."

 
    Même à gauche, si on est indigné pour des raisons humanitaires du sort des migrants, on combat de moins en moins la lepénisation des esprits et les idées reçues.
    On approuve à demi-mots la fermeture des frontières (qui comme la prohibition de l'alcool aux USA vers 1920 ne fait qu'enrichir les mafias et qui est la cause directe de ces situations inhumaines) , au nom des prétendus "coût de l'immigration" et de "la pression à la baisse des salaires des autochtones".
    Voir  aussi La Tribune, février 2017 : L'immigration tire-t-elle les salaires et l'emploi vers le bas ?
 

(*) Par ex, 2011 : Les contributions économiques de l’immigration en France. Document CGT >https://www.isere-antifascisme.org/les-contributions-economiques-de-limmigration-en-france-document-cgt

 

2)     Si vous vous abonnez à Arrêt  sur Images  (4 euros / mois) ,  vous ne le regretterez sûrement pas ...

 

3)    "Evian 1938, la Conférence de la peur(68 mn)" 1969  - Par Michel Vuillermet = accessible sur VIMEO .

 

Migrants : "En 1938, il n'y avait pas de Jean-Jacques Bourdin"

Retour comparé sur la conférence d'Evian de 1938, et les arrivées de migrants

 

https://youtu.be/K1Pqk44klNw

 



03/09/2018

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