Vigilance Isère Antifasciste

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France 2, Les Infiltrés : "A droite du Père" . Enquête à Bordeaux sur les Identitaires, néofascistes et intégristes ( avril 2010)

 France 2, Les Infiltrés (avril 2010) : "A droite du Père" .

Enquête à Bordeaux sur les  Identitaires,néofascistes et intégristes

 

 A l'extrême droite du père

Profitant de la peur de l’immigration, les groupes d'extrême-droite se réorganisent.

Pendant 5 mois, Les infiltrés ont enquêté au sein de l’un de ces groupes nationalistes en pleine formation, et partagé le quotidien de ces militants. Cette investigation des Infiltrés met à jour les liens entre certaines paroisses intégristes et une organisation politique basée en France.

Plus surprenant encore, les Infiltrés ont enquêté également sur l’une de ces écoles catholiques intégristes privées proche de cette structure. Chants antisémites, cours d’histoire « revisités », l’endoctrinement semble commencer dès le plus jeune âge.

 

 

Télérama, décembre 2010 : “Les infiltrés”, suite : Juppé a-t-il aidé les intégristes de Bordeaux ?  Le reportage des "Infiltrés" sur une paroisse intégriste bordelaise n'en finit pas de créer des remous dans la ville. Suite aux propos choquants et racistes entendus le 27 avril sur France 2, le parquet de Bordeaux vient d'ouvrir une enquête préliminaire. Mais on s'aperçoit que les ultras de la fraternité Saint Pie X ont bénéficié de certaines "indulgences" de la part d'Alain Juppé et de sa municipalité, qui auraient pu les déloger il y a longtemp en appliquant des décisions de justice........

 

Sud-Ouest, 21 janvier 2012  :

Le PS fait bloc face au Bloc

Le Bloc identitaire s'apprête à ouvrir un local en ville. La gauche s'inquiète de l'implantation d'une droite extrême à Bordeaux.

Le Bloc identitaire aura bientôt pignon sur rue à Bordeaux. La formation, classée à l'extrême droite quoique ses animateurs réfutent, mollement, cette étiquette (voir ci-dessous), ouvrira samedi prochain, le 28, un local baptisé « Maison de l'identité », « en centre-ville ». Où précisément ? Motus pour l'instant : les responsables girondins du Bloc tiennent l'adresse secrète ; ils redoutent des actes de vandalisme.

La mise en place de cette antenne inquiète la gauche bordelaise.

Aujourd'hui à 14 h 30, une manifestation est prévue place de la République, à l'initiative, notamment, du MJS, de Sud et de l'Unef, pour contester cette implantation. Et hier, plusieurs élus socialistes ont tenu une conférence de presse en guise d'« alerte républicaine ».

 

Pour eux, l'ouverture de cette permanence marque une nouvelle étape dans l'enracinement, à Bordeaux, d'une droite extrême. Le phénomène est apparu au grand jour il y a près de deux ans, à l'occasion d'un reportage, Les infiltrés, diffusé en avril 2010 sur France 2. Cette enquête avait semé la consternation. On y voyait, entre autres, des enfants chanter des chants antisémites dans une école privée catholique hors contrat, le collège Saint-Projet, rue d'Ornano, aujourd'hui fermé.

Ce reportage avait mis en lumière le peu de contrôle exercé par le rectorat sur les écoles privées hors contrat, et soulevé des questions sur leur financement. À ce titre, Michèle Delaunay s'est, depuis, intéressée au rôle de la Fondation pour l'école, dont le but, formulé sur son site Internet, est de contribuer à « un renouveau éducatif », en apportant son appui financier aux écoles privées hors contrat.

 

« Autour de Saint-Éloi »

Surprise : un décret signé en mars 2008 par François Fillon reconnaît cette fondation « d'utilité publique ». Ce qui n'est pas sans présenter des avantages au plan fiscal. Les dons sont en effet déductibles de l'impôt sur le revenu (66 % du montant du don est déductible) et de l'ISF (75 % déductibles, jusqu'à un plafond de 50 000 euros). Voilà qui choque les élus socialistes : « C'est une niche fiscale scandaleuse !

D'une certaine manière, l'État, par le biais de cette défiscalisation, finance des écoles privées hors contrat aux valeurs peu républicaines » estiment Michèle Delaunay et Matthieu Rouveyre, avant de relever que cette fondation a des attaches locales : sa trésorière, Marie-Bénédicte Pain, fait en effet partie de la famille Rivière, et de la société d'avocats du même nom à Bordeaux. Un cabinet dont les patrons sont notoirement proches des milieux traditionalistes. Thomas Rivière (1), un fidèle des offices à Saint-Éloi, était le président du cours Saint-Projet.

Plusieurs collaborateurs du cabinet gravitent autour du Bloc identitaire : le juriste Thibault du Réau en a été un animateur actif, et Thierry Bouclier, spécialiste en droit fiscal au cabinet Rivière, est présenté par les responsables du Bloc comme un « sympathisant », qui intervient parfois en conférence. « C'est ainsi qu'on voit, du Bloc identitaire aux écoles hors contrat en passant par la Fondation pour l'école, s'ébaucher un certain réseau bordelais », ont estimé hier les élus socialistes. Un réseau qui a pris forme, pour eux, autour de Saint-Éloi : « La dévolution par la Ville, en 2002, de l'église Saint-Éloi aux intégristes catholiques a contribué à fixer un foyer d'extrême droite à Bordeaux »

 

(1) Thomas Rivière n'a pas donné suite à nos demandes d'entretiens.

 

 

 



21/01/2012

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