La mairie FN de Fréjus fait des coupes sombres dans les budgets sociaux
Pour plus d'infos, de vigilances dans le Var, voir l'excellent site LDH-Toulon ....
Fréjus : les centres sociaux
Les trois structures qui embauchent une quarantaine de personnes devront se serrer la ceinture en 2014. Leurs responsables se demandent comment ils vont pouvoir joindre les deux bouts
Moins 65 % pour le centre social de la Gabelle, moins 57 % pour l’Agachon, moins 46 % pour Villeneuve... Ces pourcentages ? ils représentent la baisse – drastique – des subventions qui seront allouées par la mairie à ces association pour l’année 2014. Des coupes sombres dont on peut imaginer qu’elles vont saper le budget de fonctionnement des structures concernées. Et qui, en attendant, sont autant de coups de massue pour ceux qui les dirigent ou qui en dépendent directement.
Colère et abattement
Car ceux-là ne s’attendaient pas à ce que le couperet s’abatte avec une telle violence sur leurs activités. À La Gabelle, on passe de 210 000 euros d’aide municipale à 80 000, à l’Agachon de 235 800 euros à 100 000 et à Villeneuve, de 215 000 euros à 100 000. Dur, dur ! Zohra Kenouni qui vit à l’Agachon, où elle dirige une association de défense des locataires, constate, s’inquiète et jette une bouteille à la mer avec un message en forme de SOS : « L’image du quartier s’est nettement améliorée ces dernières années grâce au centre social qui a mené un travail de terrain auprès des familles, tissant des liens avec les aînés et encadrant les enfants jusqu’alors livrés à eux-mêmes. Aujourd’hui, la vie ici est stabilisée. La fermeture de ce centre pourrait entraîner la disparition de la vie associative et l’investissement des bénévoles. Et puis, est-ce un bon calcul de couper ainsi les vivres ? A terme, lorsque les problèmes auront réapparu, il faudra renforcer la présence policière et cela coûtera encore plus cher aux contribuables. »
La colère, l’abattement, le disputent à l’incompréhension. Encore une fois, si les responsables des centres – qui comptent demander audience au maire – avaient anticipé une diminution de la manne locale, ils ne l’imaginaient pas à un tel seuil. « Surtout, notent-ils, que ce n’est pas le discours que l’on avait entendu pendant la campagne. » Zohra Kenounl, elle, relève « qu’au vu des éléments financiers connus, l’endettement de Fréjus n’est pas le résultat du budget alloué aux subventions au profit dés associations, mais plutôt celui des investissements immobiliers et des emprunts bancaires. »
Alors, bien sûr, cela lui pose problème, considérant que les nouveaux locataires l’hôtel de ville s’attaquent « à ce qui est une richesse et une nécessité pour les citoyens : la vie associative. Et cela, en quelques secondes, sans analyse ni constat du travail réalisé. »
Car apparemment, dans ce dossier particulier, la municipalité avait décidé de ne pas mettre l’accent sur la concertation. Et c’est peut-être le plus gros reproche qui lui est adressé aujourd’hui.
A découvrir aussi
- À Marseille, Front national, royalistes et néofascistes font bon ménage (par Mediapart)
- A Beaucaire, la chef de cabinet du maire FN fait dans la surenchère raciste (par Mediapart)
- "Lumière sur mairies brunes" N°1, bilan trimestriel des mairies FN par VISA
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 170 autres membres