Vigilance Isère Antifasciste

Vigilance Isère Antifasciste

"Le populisme au féminin", documentaire télé sur l'extrême-droite en Europe

 

Documentaire réalisé par Hanna LADOUL, Matthieu CABANES et Marco LA VIA (52’) 
Coproduction LCP-Assemblée nationale

 

"Depuis quelques années, le monde politique dans son ensemble tend à se féminiser. Mais la féminisation des partis populistes de droite comme le Front National ne soulève pas qu’une question d’égalité homme-femme.

Il n’est pas anodin, ni anecdotique d’assister à l’émergence de figures féminines à la tête de partis populistes de droite ou d’extrême-droite, considérés comme machistes et xénophobes. De la dédiabolisation à la banalisation des idées d’extrême droite, il n’y a qu’un pas. Comme en France où Marine Le Pen a beaucoup contribué à rendre plus acceptable le Front National et à décomplexer son électorat et ses militants. D’autres femmes en Europe se sont comme elle imposées à la tête de partis populistes et ont insufflé une nouvelle dynamique aux idées d’extrême-droite… même si elles s’avèrent tout aussi extrêmes que leurs prédécesseurs masculins. 
Alors, pourquoi un tel attrait pour ces mouvements et surtout quel avenir les jeunes électeurs voient-ils dans ces partis ?

Ce film part à la rencontre de ces femmes et de leurs électeurs pour tenter de comprendre ce qui se trame derrière cette féminisation du populisme."

 


Docs ad Hoc : Le populisme au féminin par LCP

 

 

Le Monde - Droites Extrêmes, 8 novembre 2012  :

Un documentaire étudie les ressorts du « populisme au féminin »

Ce n'est pas un documentaire de plus sur Marine Le Pen. Hanna Ladoul, Matthieu Cabanes et Marco La Via ont choisi de partir à la rencontre du "populisme au féminin", à savoir les figures de proues des partis d'extrême droite dans plusieurs pays d'Europe.  Outre Marine Le Pen, donc, les trois jeunes journalistes analysent les discours d'Anke van Dermeersch (Vlaams Belang, Belgique); Pia Kjaersgaard (Parti du Peuple danois); Siv Jensen (Parti du progrès, Norvège); Krisztina Morvai (Jobbik, Hongrie) et Céline Amaudruz (UDC, Suisse).

Toutes ont en commun, à part leur blondeur et leur air avenant, un discours anti-immigration et anti-islam très dur. Toutes mettent en avant leur féminité qui devient un argument politique pour combattre un islam présenté comme une menace pour le droit des femmes. La suissesse Céline Amaudruz avoue même face caméra que tout cela "n'est plus de la politique" mais du "marketing".

Les auteurs le notent: "Les femmes d'extrême droite possèdent un certains nombre d'atouts qui constituent des motifs supplémentaires d'inversement de discours, faisant d'elles d'excellents relais des idées les plus extrêmes. (...) La présence de femmes à la tête de partis d'extrême droite est aussi une façon avérée de combler l'une des lacunes historiques de l'extrême droite: le vote féminin".

Siv Jensen du Parti du progrès en Norvège

 

Ces partis ont tous aussi comme point commun de peser sur la vie politique de leur pays respectif. Quand ils ne sont pas au pouvoir comme l'UDC, ils peuvent marchander leur soutien contre des mesures radicales comme au Danemark.

Le documentaire donne surtout l'occasion de nous intéresser à des pays que l'on a pas l'habitude de suivre. Et où l'on découvre de drôles de pratiques politiques comme la Norvège dont une chaine de télévision a créé une série animée sur la quête amoureuse de Siv Jensen du Parti du progrès, célibataire endurcie. Ou encore la Belgique où l'ancienne miss, Anke van Dermeersch, aujourd'hui leader des xénophobes flamands, lance des campagnes choc où l'on voit, sur des affiches, une femme en bikini et dont le visage est recouvert d'un niqab avec le slogan: "Liberté ou Islam? Faites votre choix".

Anke Van Dermeersch aux côtés de Filip De Winter en 2008 (AFP)

 

Ce travail est un travail de presque deux ans et cela se voit. Les auteurs prennent le temps de décortiquer et d'analyser le fond des discours et d'en sortir les lignes forces qui se révèlent très semblables les unes aux autres. Et ce travail leur permet d'éviter les pièges de certaines analyses pour qui "populiste" se substitue à "extrême droite". Sur ce point, les auteurs sont clairs: les deux termes ne s'opposent évidemment pas. Ils sont complémentaires.

 



20/11/2012

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