Vigilance Isère Antifasciste

Vigilance Isère Antifasciste

Ne pas se résigner à la montée de l'extrême-droite ! Les manifestations du jeudi 29 mai.

 Voir en bas :vidéo de la manifestation de Grenoble et articles presse

 

Sur Facebook, l’appel grenoblois initial :

 

Grenoble, jeudi 29 mai , rassemblement 14H , place de Verdun

Le Front National arrive en tête des élections européennes.
Les commentateurs considèrent que ce soir "personne ne sera dans la rue", contrairement à 2002.
Montrons au FN, aux partis politiques, aux journalistes, au monde, que nous dénonçons le racisme, la xénophobie, la haine, le repli sur soi de ce parti, et que les Français ne partagent pas ces valeurs.
Aujourd'hui nous appelons tous les acteurs politiques à prendre conscience du dysfonctionnement de notre société et de la nécessité de changer de mode d'action.
Nous vous ferons parvenir le plus rapidement possible les informations sur le parcours de la marche.

Premiers signataires (27 mai à 20H) : UNL (Union Nationale Lycéenne) , UNEF,  Solidaires Etudiants, Osez le féminisme, MJS ( Mouvement des Jeunes Socialistes)

 

site UNEF  le 27 mai 2014 :

 Face à l’extrême droite, les jeunes ne se résignent pas !

L’UNEF et l’UNL appellent les jeunes à manifester jeudi 29 mai

 

Douze ans après le 21 avril 2002, les résultats du Front National aux élections européennes provoquent un nouveau séisme démocratique pour notre pays. L’extrême droite revient au premier plan de la scène politique, en réunissant 25% des suffrages. Encore plus inquiétant, ce sont 30% des jeunes qui se sont exprimés qui ont voté pour le Front National. Avec une abstention particulièrement élevée, puisqu’elle concerne près de 57% des électeurs, ce scrutin illustre la profonde crise démocratique que traverse le pays.

 

Il fallait répondre aux aspirations des jeunes

Ces élections sont d’abord une sanction pour les politiques libérales menées en Europe. La multiplication des appels au vote et les discours moralisateurs n’ont pas suffi. Les jeunes ont exprimé leur défiance contre une institution peu démocratique, responsable de la crise sociale et dont les interventions dans la politique nationale se traduisent trop souvent par un recul de leurs droits.  

Ces élections sont également une sanction pour le gouvernement. Les discours sur la réorientation de la politique européenne n’ont pas convaincu. C’est d’abord le décalage entre la politique du gouvernement et les engagements du Président de la République que les jeunes avaient en tête. Ils ont sanctionné un gouvernement qui s’obstine dans une politique d’austérité qui ne répond pas à leurs aspirations.

 

Le Front National à 25%, ce n’est pas notre France !

 En France comme dans toute l’Europe, la contestation s’est exprimée avec le vote d’extrême droite. La progression de l’extrême droite illustre le repli identitaire et la tentation obscurantiste que provoquent la crise sociale et l’absence d’alternative aux politiques d’austérité. 

Pourtant, le vote de dimanche dernier n’est pas à l’image de la jeunesse. Dans leurs engagements, leurs mobilisations et leurs combats, les jeunes portent des valeurs d’égalité, de solidarité et d’ouverture sur le monde qui sont à l’opposé de celle de l’extrême droite et du Front National.

 

Dans la rue pour nous faire entendre

 

Les résultats du Front National imposent une réaction des jeunes, pour dénoncer l’extrême droite et ses dangers, mais aussi et surtout pour faire entendre notre voix : nous refusons que l’extrême droite soit le porte-parole de notre contestation !

Nous voulons une société de l’égalité. Nous refusons que des individus soient stigmatisés en fonction de leur origine, leur couleur de peau, leur orientation sexuelle ou leurs croyances. Nous refusons que l’immigration soit un bouc-émissaire et nous n’avons pas peur d’affirmer qu’elle est une chance pour la société.

Nous voulons une société de la solidarité. Nous refusons que la crise soit  un prétexte pour sacrifier nos droits et nous condamner à la précarité. Nous voulons une protection sociale et un système éducatif qui permette la réussite de tous les jeunes et qui leur donne un droit à l’autonomie. Nous pensons qu’il faut investir dans la jeunesse pour préparer l’avenir


C’est nous que le gouvernement doit entendre. Pour en finir avec l’extrême droite, il doit tenir ses engagement, concrétiser la priorité jeunesse, écouter ceux qui l’on porté au pouvoir et qui attendent maintenant qu’on leur rende des compte.

 

Pour dénoncer l’extrême droite, pour que personne ne puisse parler à notre place, pour que le gouvernement nous écoute, l’UNEF et l’UNL appellent les jeunes à se mobiliser jeudi 29 mai dans toutes les villes de France et à 14h, Place de la Bastille à Paris.

 

Voir aussi :

Face à l’extrême droite, tou-te-s mobilisé-e-s pour l’égalité et la solidarité

Appel signé par l’Unef, la FIDL, l’UNL, Osez le féminisme, la Maison des potes, les Jeunes socialistes, les Jeunes communistes, les jeunes du Parti de gauche, les jeunes de la Gauche unitaire, les jeunes d'Ensemble, les Jeunes écologistes, les Jeunes radicaux de gauche

 

Manifestation à Grenoble,  jeudi 29 mai 2014 contre l'extrême-droite :

 

Plus de 3.000 personnes, étudiants en majorité, ont défilé jeudi contre le Front National, arrivé en tête des Européennes, dans plusieurs villes de province, avant une manifestation prévue dans l’après-midi à Paris. Entamés timidement à Rouen avec 200 personnes, les défilés sont montés crescendo dans la matinée pour atteindre de 700 à 1.000 manifestants à Lyon. Baptisées «marches citoyennes contre le F-Haine», ces manifestations sont organisées par les syndicats étudiants et lycéens Unef, UNL et Fidl.

Elles surviennent après le lancement d’une page Facebook à Marseille, au lendemain des élections européennes qui ont vu le Front national arriver en tête en France. Dans la capitale, les manifestants se retrouveront place de la Bastille en début d’après-midi. A Lyon de nombreux manifestants arboraient une affichette affirmant «Lyon, capitale de la résistance». D’autres avaient confectionné à la hâte des pancartes pour dire «stop à la pollution bleue marine», ou encore «France réveille-toi».

A Marseille environ 500 personnes, en majorité des jeunes, ont défilé en scandant des slogans comme «FN la haine», ou «Le Pen tu nous casses les urnes». A Nantes, un cortège fort d’environ 500 personnes également, a tenté d’approcher la permanence du FN, rebroussant chemin devant une quinzaine de CRS qui protégeaient le local. A Bordeaux, il y a environ 500 manifestants, à Nancy entre 4 et 500, à Amiens 350. A Rouen des étudiants, des lycéens mais aussi des gens venus en famille, se sont rassemblés devant l’Hôtel de ville. Ils ont ensuite défilé dans des rues généralement désertes, pour cause de jour de férié, sous une grande bannière avec la formule «La jeunesse se mobilise contre la résignation».

«Nous, les vrais républicains, nous sommes majoritaires», a affirmé Envel Favennec, responsable fédéral de l’UNL (Union nationale lycéenne), appelant à une mobilisation pendant les trois ans à venir jusqu’à la prochaine élection présidentielle en 2017. Marie-France, 56 ans, éducatrice, est venue avec une grande cape et un drapeau tricolore couverts d’inscriptions hostiles au parti de Marine Le Pen. «J’avais manifesté avec après le 21 avril 2002 (quand Jean-Marie Le Pen s’était qualifié pour le 2e tour des présidentielles, ndlr). Je ne pensais pas devoir les ressortir», a-t-elle dit à l’AFP.

Nicolas Vial, 35 ans, de l’organisation de gauche «Ras le Front», s’est à nouveau mobilisé aussi. «On s’était mis en sommeil mais depuis six à sept ans, on a réactivé la vigilance», a-t-il dit. «La reprise des idées du FN par une partie de la droite républicaine et la déception vis-à-vis du gouvernement forment un terreau idéal pour l’extrême droite», a-t-il ajouté. Pour lui : «Les déçus se trompent de colère».

Pour Maxime, 24 ans, manifestant à Bordeaux, «il faut montrer que le FN n’est pas le premier parti de France, mais seulement le premier parti des votants». Dans chaque défilé, les manifestants ont eu recours à des slogans éprouvés contre le parti d’extrême droite comme «F comme fasciste, N comme nazi, à bas le Front National», «pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos», ou encore «la jeunesse emmerde le Front National», «1ere, 2e, 3e génération, les Le Pen sont tous des enfoirés».

Plus spontanées, d’autres manifestations avaient déjà été organisées dans la semaine, rassemblant des centaines de personnes, comme à Lille, Angers, Nantes ou Brest. De récents sondages ont montré qu’une part importante des jeunes les moins diplômés avait choisi aux Européennes soit de s’abstenir, soit de voter pour le FN.

Selon Ipsos-Steria, les moins de 35 ans qui ont voté sont plus nombreux à avoir fait le choix du FN (30%) contre 21% pour les plus de 60 ans (et 25% de l’ensemble des votants). Les moins diplômés ont également été plus nombreux à choisir l’abstention et le vote FN. 59% des personnes n’ayant pas le bac et 61% des détenteurs du bac se sont abstenus selon Ispos-Stéria, contre seulement 48% de ceux qui ont au moins un bac +3. De même, 37% des personnes qui n’ont pas le bac ayant voté dimanche ont choisi le FN, contre 11% des bac +3.

 

Le Parisien, 28 mai 2014 :

Entre 400 et 700 jeunes manifestent contre le FN à Brest

Une  manifestation contre le Front National a réuni mercredi dans les rues de Brest entre 400 et 700 lycéens et étudiants, selon la police et les organisateurs.
"La jeunesse emmerde le Front national", scandaient les jeunes en défilant dans les rues du centre, reprenant un slogan des années 1980.
Ils étaient 400 selon la police et jusqu'à 700 selon le syndicat étudiant Unef de Brest, qui participait à la manifestation organisée de manière informelle, via les réseaux sociaux.
"Le déclencheur de cette manifestation, c'est le résultat des européennes" de dimanche, a expliqué à l'AFP Jordan Bernard, président de l'Unef de Brest. "Notre mobilisation vise à la fois à dire que le Front national n'est pas un parti républicain, mais surtout que ce n'est pas la solution au problème de la précarité", a-t-il ajouté.
Les manifestants se sont rendus devant plusieurs lycées de la ville avant de mettre un terme à leur défilé vers midi. Aucun incident n'a été signalé, a-t-on appris auprès de la police.
Un appel à une nouvelle manifestation samedi a été lancé par l'Unef de Brest.
 
Le Progrès, 29 mai 2014 :

Face au FN, Lyon s'affiche "capitale de la résistance"

 

Entre 700 et un millier de jeunes, selon la police, se sont rassemblés jeudi matin devant l’hôtel de ville de Lyon pour dire «non au Front national», après les 25% du parti lepéniste aux élections européennes.

Le rassemblement sur la place des Terreaux devant l'Hôtel de ville / Photo Alain Charles Fabre

Le rassemblement sur la place des Terreaux devant l'Hôtel de ville / Photo Alain Charles Fabre

 

Face à la mairie, sur laquelle avait été accrochée une banderole avec le slogan «la France on l’aime, non au F Haine», les manifestants, des étudiants mais aussi de nombreux lycéens, ont assisté dans une ambiance déterminée et bon enfant aux prises de parole des organisations ayant organisé ce rassemblement dans le cadre d’un appel national.

La majorité d’entre eux arborait une affichette affirmant «Lyon, capitale de la résistance», d’autres avaient confectionné à la hâte des pancartes pour dire «stop à la pollution bleue marine», ou encore «France réveille-toi».

 Sur l'air de la Marseillaise

«Nous respectons le résultat des européennes, la démocratie, mais nous n’acceptons pas les valeurs portées par le FN. La démocratie française est en danger et il faut un sursaut citoyen comme en 2002» (quand Jean-Marie Le Pen s’était qualifié pour le 2e tour de la présidentielle - ndlr), a dit P Silvio Philippe, un des organisateurs du rassemblement.

Ponctué par quelques slogans anti FN, le rassemblement s’est achevé avec l’hymne national La Marseillaise, repris par la plupart des participants.

Au moment de la dislocation, un groupe «d’anti-fas» radicaux a réussi à entraîner une partie des jeunes en poursuivant la manifestation dans les rues du centre-ville.

Les slogans se sont alors fait plus virulents. 200 à 300 manifestants ont scandé des formules comme «la jeunesse emmerde le FN» ou encore «1ere, 2e, 3e génération, les Le Pen sont tous des enfoirés».

Après un court défilé dans les rues commerçantes de Lyon, la manifestation est revenue à son point de départ pour s’achever sans incident.

 

L'ALSACE, 29 mai 2014 :

STRASBOURG : Marche citoyenne anti-FN : plus de 2000 personnes mobilisées

Marche citoyenne anti-FN à Strasbourg, 29 mai. Photo Geneviève DAUNE-ANGLARD

Marche citoyenne anti-FN à Strasbourg, 29 mai. Photo Geneviève DAUNE-ANGLARD

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Actualisé à 18h12.- A l’appel de lycéens et d’organisations étudiante qui ont pris le relais, et suite aux résultats des élections européennes, un appel à manifester contre le FN a été lancé jeudi 29 mai dans plusieurs villes de France.

A Strasbourg, les manifestants s’étaient donné rendez-vous place Kléber à 14 h pour ensuite se rendre en cortège au Parlement européen.
S’il y avait beaucoup de jeunes, il y avait également des parents avec leurs enfants et des retraités.
Ils étaient plus de 2000 personnes à avoir répondu présent à cet appel anti Front National lancé via les réseaux sociaux sous le slogan "Marche citoyenne contre le FHaine "
Baptisées "marches citoyennes contre le F-Haine", ces manifestations sont organisées par les syndicats étudiants et lycéens Unef, UNL et Fidl. Elles surviennent après le lancement d’une page Facebook à Marseille, au lendemain des élections européennes qui ont vu notamment le Front national arriver en tête en France.

Réactions des militants

Plusieurs militants de partis de gauche et  d’écologistes étaient également présents ainsi que des représentants du Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples).
Ce dernier s’inquiète de voir « les leaders politiques qui ont échoué » ne pas « remettre  en cause leurs choix politiques» . Il craint « des répliques graves à ce séisme électoral ».
Céline, Strasbourgeoise, est venue avec ses trois enfants « et une quinzaine de copains ». Elle trouve la mobilisation « pas terrible ». « Il y a quelques années, il y ne avait beaucoup plus, relève-t-elle. Elle se dit « consternée » par les résultats des élections européennes : « J’ai honte d’être Française ».
Léo a 22 ans et brandit un drapeau européen. Etudiant à Sciences Po à Strasbourg, c’est la première fois qu’il manifeste. « Je veux soutenir l’Europe. Ce n’est pas parce qu’il y a eu des mauvais résultats aux élections que l’Europe, c’est terminé. »
A l’issue de la manifestation anti-FN, une partie du cortège a souhaité se rendre à l’université, un trajet qui n’avait pas été prévu dans la demande d’autorisation déposée à la préfecture, selon la police.
Cette dernière a dû intervenir pour empêcher ces manifestants de poursuivre leur cortège.
Une personne a été interpellée pour outrage.



29/05/2014

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