Soupes populaires, ratonnades et saluts nazis, bienvenue au Bastion Social (avec STREET PRESS)
StreetPress, 18 décembre 2018
Collectes de produits de première nécessité et distributions alimentaires, le Bastion Social semet en scène.Mais derrière cette vitrine, se cache un groupe néo-fasciste habitué de la castagne et des tribunaux qui a ouvert des bars militants dans 6 villes de France.
Champs-Elysées, Paris - Au milieu des badauds en gilet jaune, ce samedi 1er décembre, se forme un cortège de plusieurs dizaines de miliants d'extrême-droite. Au pied de l'Arc de Triomphe, ils prennent la pause derrière une banderole :
"Le peuple aux abois, tuons le bourgeois"
La fine équipe regroupe des hooligans venus de Nancy, une poignée de nationalistes autonomes, mais surtout des anciens du Groupe Union Défense (GUD, groupuscule néo-fasciste violent) aujourd’hui affiliés aux Zouaves et au Bastion Social. Après la session photo, l’équipe part au contact avec les forces de l’ordre. La semaine suivante, six d’entre eux se font cueillir au petit matin par la police. Comme StreetPress vous le racontait, ils sont mis en examen pour des violences et dégradations commises sur l’avenue parisienne. Tous, à l’exception d’Aloïs V. envoyé derrière les barreaux de Fresnes, repartent libres en attendant leur procès. Au moins quatre des mis en examens sont membres du Bastion Social (BS). À Chambéry, le samedi 15 décembre, des militants du Bastion se sont placés en tête du cortège des gilets jaunes, brandissant une banderole « Stop à la finance, libérons la France ». Une présence qui a fait grincer des dents. À Strasbourg, le mouvement gère la page Facebook Strasbourg se soulève, qui ne regroupe que 600 likes mais se définit comme la « page fédératrice du mouvement gilets jaunes » de la ville.
En un peu plus d’un an d’existence, ce groupuscule d’inspiration néo-fasciste s’est implanté dans six villes de France.
Pour s’ancrer dans les différents territoires, le BS reprend la stratégie qui a fait le succès de CasaPound en Italie. Ouvrir des lieux et mener des actions politiques et « sociales » qu’ils médiatisent sur les réseaux sociaux. À l’extrême droite, le mouvement a la côte : autour d’un noyau venu du GUD, se rassemblent des ex-royalistes de l’Action Française, des identitaires, des skinheads et des hooligans recrutés dans les travées des stades. Aujourd’hui ils seraient près d’une centaine de membres actifs, capables de mobiliser plus largements sur certaines « actions ». Mais derrière la vitrine politique lisse, se cache un groupuscule
ultra-violent qui multiplie les agressions.
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Voici le début de l’article- enquête bien documentée publiée par
STREET PRESS, le 18 décembre 2018 : à lire en intégral...
On ne se pose pas la question assez souvent / Crédits : Yann Castanier
LES DÉBUTS LYONNAIS (.....)
À l’ukrainienne / Crédits : Yann Castanier
UNE VITRINE SOCIALE (......)
Au bar III / Crédits : Yann Castanier
CASAPOUND, LEUR MODÈLE (....)
Casapound, grand frère italien / Crédits : Yann Castanier
CRÉER UN MAILLAGE TERRITORIAL (....)
Les anciens camelots ont rejoint les rangs du BS / Crédits : Yann Castanier
LES EX-CAMELOTS DU ROI (....)
(sans titre) / Crédits : Yann Castanier
DE NOMBREUX TRANSFUGES (.....)
Au bar II / Crédits : Yann Castanier
DES LIENS AVEC LE RASSEMBLEMENT NATIONAL (...)
Sympas les tatouages / Crédits : Yann Castanier
LE BASTION SOCIAL RECRUTE DANS LES STADES (....)
Bastion mécanique / Crédits : Yann Castanier
PEUR SUR LA VILLE (.....)
A la fraîche, devant le local / Crédits : Yann Castanier
AGRESSIONS DE MILITANTS DE GAUCHE (.....)
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