ALERTE : STOP à l’ EXTREME DROITE
La campagne électorale a illustré la « lepénisation » des esprits. Le FN essaime jusque dans les forces politiques « républicaines », dans les discours publics et médiatiques, dans les sphères de pouvoirs et dans les institutions.
Un score historique pour le FN : 21% au premier tour de la présidentielle et 34% au deuxième. Le FN avec plus de 10 millions d’électeurs, continue sa progression. Avec des taux importants dans de nombreuses localités de l’Isère, 35%, 40% et 50% !
Refusons la banalisation des partis d’extrême droite et de leurs idées.
Nous avons la nécessité de réagir et barrer la route aux faiseurs de haine, de violences et paroles racistes, homophobes, sexistes. Occupons le terrain militant, politique, syndical, citoyen, institutionnel, … de façon transversale avec toutes les composantes de la société, avec les premiers concernés par les discriminations, les contrôles au faciès et les violences policières. Ne laissons pas au FN la contestation du programme antisocial de Macron.
Mobilisons-nous partout où ils sont présents. Partout où nous le pouvons
MARCHONS
CONTRE L’EXTREME DROITE ET SES IDEES
JEUDI 29 JUIN
départ 18h de la place VALMY à GRENOBLE
L’extrême droite radicale en Isère s’installe et s’active dans l’ombre du Front National toujours plus menaçant.
L’extrême droite radicale s’installe en Isère
Deux réunions publiques d’extrême droite se sont tenues samedi 20 mai 2017 simultanément à Grenoble et agglo :
▶ À 19h, une réunion publique du FN avec Louis Aliot, vice-président du FN, se tenait à la Maison du Tourisme à Grenoble, en plein centre-ville (une première à Grenoble !) pour présenter Marie de Kervéréguin, candidate FN aux prochaines législatives dans la 1ère circonscription de l’Isère.
Face à cela, un rassemblement s’est organisé rapidement pour riposter et a réuni environ 200 personnes à partir de18h. Un important dispositif policier a été immédiatement mis en place pour permettre la tenue du meeting FN “au nom de la liberté d’expression“. Très rapidement la police a chargé avec violence et bombes lacrymogènes celles et ceux qui venaient dire non à l’extrême droite
▶ Presque à la même heure (20h) se tenait une réunion publique de Civitas (voir au dos) dans la ville de Saint Martin d’Hères à la salle municipale Elsa Triolet. Réunion pilotée par Alexandre Gabriac. Dans l’Isère, Civitas, transformé en parti politique, a présenté des candidatures aux législatives : sur la 2ème, Alexandre Gabriac avec comme suppléante, une élue anciennement FN d’Echirolles ; sur la 9ème il s’agit de Thibault Barge. C’est l’alliance entre les intégristes catholiques anti-IVG, anti mariage pour tous et l’un des fondateurs des Jeunesses nationalistes, se revendiquant national-socialistes. La préfecture a refusé d’annuler. Ils ont terminé la réunion et sont partis en chantant « Maréchal nous voilà ».
Leurs actes
▶ Dans la nuit du 21 mai, des fachos ont mené une opération d’intimidation et de terreur en motos avec battes de baseball contre les habitants sur le campement Valmy à Grenoble (notamment des personnes Roms).
▶ S’en est suivie, le lundi 22 mai, une attaque avec un cocktail Molotov, jeté d’une voiture près du campement, qui a mis le feu à une voiture et donné prétexte à la Préfecture pour évacuer le camp le lendemain.
▶ Samedi 3 juin, des membres de CIVITAS se sont mis en travers du défilé de la Marche des Fiertés à Grenoble. Ils ont déroulé une banderole comme une véritable provocation où il était écrit : « Ça suffit, l’homofolie »… Parmi eux, les deux candidats aux législatives, Alexandre Gabriac et Thibault Barge et un élu, Franck Sinisi, conseiller municipal Front national de Fontaine qui a fait parler de lui en proposant au conseil de récupérer les dents en or des Rroms pour financer les hébergements ! Les passerelles sont claires…
Le FN un parti comme les autres ?
Le Front national a été créé en 1972 à l’initiative d’un tortionnaire d’Algérie, par des fascistes de l’OAS et d’anciens collaborateurs de Vichy - dont un SS - sur la base des fondamentaux de l’extrême droite fascisante : racisme, xénophobie, sexisme, nationalisme, autoritarisme.
C’était alors un groupuscule. Depuis lors, sa progression a été continue. Face au désespoir engendré par les reculs des droits sociaux sous les gouvernements de droite et de gauche, le FN a cherché à se banaliser pour apparaître comme une alternative crédible. Il a fallu pour cela bannir une expression publique ouvertement fascisante, et même construire un soi-disant « programme social » attrape-tout qui reprenait même toute une phraséologie de gauche, à l’opposé de l’essence même de ce parti. On voit du reste les hurlements que cette stratégie suscite aujourd’hui en interne …
Derrière le rideau de fumée, quelle est aujourd’hui
la réalité du FN ?
Un des fondements de ce parti reste la « préférence nationale » et la défense de l’identité de la nation française. En conséquence, il refuse l’égalité des droits, en matière de droits sociaux, d’accès à l’emploi, de droit de vote, etc. Il rejette également l’immigration, dénoncée comme un danger pour l’identité nationale et un soi-disant « envahissement » responsable du chômage et de la précarité des Français. Ces dernières années ce sont en moyenne 200 000 personnes qui entrent sur le territoire par an, soit 0,3% de la population Française. D’autres en sortent, le solde migratoire est moindre. Notons que la France a toujours été une terre d’immigration, avec aujourd’hui 8,9% de personnes immigrées.
Le FN donne la priorité au capitalisme national, qui sous-entend une communauté d’intérêt entre patrons et salariés « français ». Aux premiers, on propose de réduire le « coût du travail » et de « réduire les contraintes administratives ». Quant aux seconds, on tente d’exacerber des tensions entre les « vrais français » et les autres, comme à Béziers la Bleu marine. Et dans les villes « brunes», c’est la répression syndicale comme à Hayange, la fermeture des centres sociaux, la suppression des tarifs sociaux dans les cantines scolaires, etc. Le tout mené au pas de charge par des équipes monocolores qui n’hésitent pas à recruter dans les réseaux identitaires.
Dans l’Isère comme ailleurs, cette progression électorale de l’extrême droite s’accompagne d’agressions racistes, qu’elles soient verbales – un élu FN de Fontaine voudrait, comme les nazis, revendre l’or des dents des Roms – ou physiques – saccage d’une pâtisserie gérée par un noir, agressions sur un centre d’hébergement, intimidation sur un camp de Roms, perturbation avec Civitas de la Marche des Fiertés homosexuelles.
Alors, cette dédiabolisation du Front national ?
À Béziers, Fréjus, Hénin-Beaumont, Beaucaire, Cogolin, Hayange, Mantes-la-Ville, Villers-Cotterêts et au Pontet … les maires d’extrême droite appliquent bel est bien l’idéologie fascisante : ségrégation, racisme, culte du chef, autoritarisme, népotisme, révision de l’histoire, éloge de l’OAS, collusion avec la galaxie d’extrême droite … Bref rien de nouveau depuis la création du FN en 1972.
Civitas,
qui sont-ils ?
Civitas est un mouvement intégriste catholique d’extrême droite né en 1999, créé par Jean Ousset, un intellectuel vichyste proche des milieux royalistes. Il est resté longtemps dans l’ombre (ce qui est propre aux mouvements d’extrême droite), avant de se faire connaître des médias sous l’impulsion d’Alain Escada actif depuis ses 18 ans dans les milieux identitaires. Au cours de sa vie militante, il va petit à petit se rapprocher des catholiques traditionalistes et de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, une société de prêtres intégristes qui vient malheureusement d’être reconnue par le pape.
En 2016, Civitas a obtenu (en toute discrétion) le statut de parti politique et a présenté des candidats aux dernières législatives, notamment en Isère.
Ce parti politique en soutane ou en costume, avance masqué. Ancré à l’extrême droite, écouté par l’UMP/LR, et voiture balai du FN, il est le bras politique des intégristes catholiques. Inquisiteurs modernes, ils partent en croisade contre le mariage homosexuel, contre les réfugiés, exilés, immigrés, contre l’IVG et contre l’émancipation des femmes, etc.
On a en effet davantage l’habitude d’une extrême droite cherchant à se « dédiaboliser » ou du moins à dissimuler son encombrante filiation avec le fascisme, la Collaboration ou les tenants de l’Algérie française version OAS. Mais, avec Civitas, pas de cachoteries, ses adeptes agissent ouvertement !
Appel à l’initiative de
Premiers signataires : Ras l’Front Isère, ATTAC 38, NPA, Ensemble! Isère, DAL 38, LDH 38, Solidaires Isère, des militants de la France Insoumise, Nuit Debout Grenoble, la chorale des Barricades, collectif Antifa de Grenoble, Coordination des Intermittents & Précaires de l’Isère, Parti pirate 38, Centre d’Information Inter-Peuple, Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, Conf’38…