Vigilance Isère Antifasciste

Vigilance Isère Antifasciste

1er mai de la solidarité et antifasciste contre usurpation sarkoziste et pétainiste

 

Ce 1er mai 2012 a vu une  très forte mobilisation pour faire avancer la justice sociale, la solidarité entre les travailleurs, entre  les peuples, et pour s'opposer à la xénophobie ainsi qu'au "sarko-lepénisme".

 

 

1er mai 2012 à Grenoble, où la manifestation a rassemblé entre 20 000 et 30 000 personnes.

 

Pendant que le "président-candidat" continuait ses discours aux forts de relents de pétainisme,  place du  Trocadéro, une journaliste de Mediapart a été violemment agressée par des UMP : la porosité FN / UMP n'est plus seulement dans les "idées", mais aussi dans les méthodes...

 

Ce 1er mai encore, après le précédent du ministre Mariani, c'était le ministre de la Défense de N. Sarkozy en personne, Gérard Longuet,  qui donnait une interview à l'hebdo d'extrême-droite Minute (dont l'ancien directeur,  Patrick Buisson, est devenu le grand conseiller de Sarkozy). 

Une fois de plus, l'UMP reprend mot pour mot le vocabulaire FN : "Les patriotes ne peuvent pas laisser passer Hollande", déclare  Longuet, cet ancien du violent groupe fasciste Occident et qui avait participé à la création du Front national (voir Médiapart : Lapsus révélateur)  Pour Longuet, il est à présent temps de dire tout haut ce que nombre de dirigeants et miltants UMP pensent tout bas : "le FN est un interlocuteur pour l'UMP".

Des Rama Yade ou Rachida Dati peuvent bien se dire "choquées"  par ces propos,  Gérard  Longuet ne fait que suivre la voie tracée depuis longtemps par leur leader commun.  Le soir du 1er tour,  Sarkozy achevait son discours par un appel à ceux qui ont "l'amour de la patrie" (comprendre :  ceux qui ont la phobie de l'immigration, qui rêvent  d'une France autoritaire, anti-syndicale,  blanche et catholique). 

C'est Sarkozy lui-même qui  n'a pas hésité à rompre  les digues entre l'UMP et le FN :  "le Front national est compatible avec la République", " je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas être pour la préférence nationale" ,  etc...  Cf Le Monde:  Sarkozy courtise sans retenue les électeurs du FN


Des digues contre les idées racistes et fascistes déjà sapées avec constance durant  5 années de gouvernement Sarkozy (cf Rokhaya Diallo : Marine Le Pen : une percée logique et prévisible après 5 ans de sarkozysme )

 

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La veille du 1er mai, près de Nice, on découvrait une nouvelle fois un aspect abject de la lepénisation des  esprits et de la complaisance avec les idées fascistes et racistes : de nouveau,  un cimetière musulman a été vandalisé, avec des croix gammées, des "Vive Le Pen" , des "Arabes dehors",  tagués sur les tombes...

 

Le 1er mai 1995, des manifestants issus du défilé du Front National avaient jeté à la Seine un promeneur, Brahim Bouaram. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées pour rappeler sa mémoire, de nouveau, en ce 1er mai 2012.

 

Samedi 28 avril, Mohamed Boulay est décédé, " l'enfant au poignard de Le Pen ". En 1957, à Alger, ce couteau avait été oublié par Jean-Marie Le Pen, lors de l'arrestation du père de Mohamed, qui mourra sous la torture. Le couteau, gravé au nom de JM Le Pen, provenait des Jeunesses Hitlériennes. Mohammed Boulay s'indignait du retour de l'extrême-droite...

 

Le dimanche 29 avril, c'était la journée de commémoration du Souvenir de la Déportation. A Voiron, le représentant des anciens déportés et résistants a eu des mots très forts, trés justes : ".... il faut barrer la route à l'extrême droite, sous toutes ses formes....."

 

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Au  défilé Front National,  "en hommage à Jeanne d'Arc" (sic), les manifestants,  outre le vieux slogan (inventé par les antisémites du 19 ème siècle) "La France au français !" ,  ont scandé le nouveau "On est chez nous, on est chez nous !".  Un slogan qui fait aussi fureur en ce moment dans les meetings UMP.  Slogan directement inspiré du Bloc Identitaire  et de son "Ici , c'est chez nous !", décliné en variantes telles "Paris, c'est chez nous !", "Lyon, c'est chez nous !" "L'Auvergne , c'est chez nous !" etc...  comprendre : "Ici, c'est chez nous. Vous, les autres, vous n'avez rien à faire ici. Ici, c'est nous qui faisons la loi"

Les journalistes ont remarqué que contrairement à l'an passé où des consignes strictes avaient été données pour que ne soient pas visibles les crânes rasés et autres signes fascistes, l'allure des participants a été beaucoup moins contrôlée cette année . On a revu lors du défilé précédant le discours, des croix celtiques, des skinheads, des hooligans.

 

Les hautes autorités du FN sentant leur "opération séduction et dédiabolisation" auprès de l'UMP en passe de réussir, ont  donc choisi cette année  de  laisser la bride plus libre à la tendance frontiste qui  masque à peine son nénonazisme .

Après la consigne de  vote blanc donnée par Le Pen-fille, cette mansuétude était-elle une petite compensation  offerte à ceux des  militants frontistes qui digèrent mal que Le Pen n'appelle  pas à battre "Hollande, le socialo-communiste-immigrationniste"  ?

 

L'ancien rival de Le Pen-fille à la présidence du FN, le lyonnais Bruno Gollnisch a essayé de se rappeler à toute cette mouvance qui se lasse des efforts à faire pour se "dédiaboliser",  en déclarant  que pour sa part, il opterait pour Sarkozy, "le moindre mal"  face aux "socialo-écolo-communistes".

Manifestement, plusieurs rivaux de Le Pen-fille (et néanmoins complices),  qui s'étaient montrés hostiles aux concessions à faire sur les "fondamentaux FN" pour mener à bien la "dédiabolisation",  ont décidé de doubler le clan Marine Le Pen, en appelant au vote Sarkozy.  Ainsi, l'ex-dirigeant Carl Lang, qui a fondé le "Parti de la France" : sans doute espère-t-il un retour d'ascenseur venant de l'UMP à l'occasion de prochaines échéances électorales locales. Et aussi Jacques Bompard, le maire d'Orange, qui espère bien engranger  encore plus de soutiens UMP, avoués ou plus discrets,  pour sa canditature aux élections législatives  dans le Vaucluse.

 

Alors que les distinctions avec l'UMP s'atténuent rapidement, l'hebdo Le Point annonce que les dirigeants  FN ont décidé de faire réapparaître sur les prochaines affiches pour les législatives le sigle Front National ainsi que la flamme FN ( qui avait été directement copiée lors de la fondation du parti sur les néofascistes italiens).  Avec ce slogan : "Pour une Assemblée vraiment Nationale !".  Voilà qui plaira à certains militants UMP qui s'indignent qu'une vice-présidente du Sénat (passé sous une majorité de gauche) se nomme Bazira Khiari ( "C'est pas du racisme, c'est de la crainte" dit-on dans les rangs UMP, cf Le Monde)

 

Un rappel : le FN annonce qu'il présentera un candidat dans chacune des 453 circonscriptions. C'est aussi un enjeu financier décisif pour le Front National ( dont les  comptes étaient jusqu'à présent dans le rouge)  : chaque voix obtenue lui rapportera 1,63 €, pendant 5 ans.

 

 

Le Monde / Droites Extrêmes, 2 mai 2012 :

Le défilé FN redevient « in » à l’extrême droite radicale

Cette année, le défilé en l'honneur de Jeanne d'Arc organisé par le Front national, mardi 1er mai, à Paris, a rassemblé davantage de monde que l'an passé. Au delà des militants FN et sympathisants, souvent jeunes, le cru 2012 a attiré comme un aimant des anciens de toutes sortes et des nouveaux à l'engagement radical.

Ainsi on pouvait croiser des participants qui avaient déserté les défilés d'extrême droite depuis un bon nombre d'années, tel cet ancien d'Ordre nouveau qui expliquait à un jeune que le message résumé par la croix celtique qu'il portait au revers de son imper "était plus que jamais d'actualité".  Ou tel Arnaud Lutin, jeune pousse du Parti des forces nouvelles (PFN) au tout début des années 1980, qui évoluera ensuite au Renouveau nationaliste et au GUD et qui fut l'une des "plumes" du mensuel Le Choc du mois au début des années 1990. Après un passage chez les mégrétistes, on avait un peu perdu sa trace.

Outre M. Lutin, les anciens du GUD étaient là et évidemment parmi eux, les nouveaux "prestataires de services", comme on dit au FN, Frédéric Chatillon et Axel Loustau. Ce dernier était chargé comme l'année dernière (ainsi que nous l'expliquions dans notre livre Le Système Le Pen, Denoël) d'organiser la sécurité. M. Loustau et certains salariés de sa société de sécurité Vendôme avaient assuré le service d'ordre du meeting de Marine Le Pen à Ajaccio, au mois de mars.

 

"THE PLACE TO BE"

Sinon, une quinzaine de nouveaux "gudards" étaient aussi de sortie, regroupés en cortège sans signalisation, derrière le FNJ. Mathilde Gibelin, petite figure dans le milieu de l'extrême droite jeune, était aussi présente. Lors de la convention de Lille, elle fut l'une des supposées Françaises "prises au hasard" qui posaient leurs questions à Marine Le Pen par vidéo. Elle accéda aussi à une certaine notoriété médiatique à la suite de son tour de l'Europe à pied, en 2009-2010, paravent d'une opération des "scouts" d'Europe jeunesse (GRECE).

Place du Palais-Royal, au départ du défilé, on notait aussi la présence de militants du Projet Apache (la branche parisienne du Bloc identitaire) tout comme des "indépendants" du PSG, anciens du Kop Boulogne.

Serge Ayoub, ancien chef des skinheads parisiens et actuel leader de Troisième voie, vendait avec quelques militants, son journal Salut public, dans lequel écrit Christian Bouchet, qui doit être investi par le FN pour les législativesM. Ayoub et ses amis ont été priés par le service d'ordre du Front national de se disperser.

Signe décidément que le défilé FN était cette année, "the place to be", on a vu réapparaître quelques représentants du groupuscule d'Alain Soral, Egalité et Réconciliation, qui, à l'issue du premier tour, tenaient à afficher leur soutien à Marine Le Pen.


 

Pour voir en grand cet organigramme ou l'enregistrer : clic ici




02/05/2012

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