Vigilance Isère Antifasciste

Vigilance Isère Antifasciste

Le Lyon républicain rugit contre l’extrême droite

L'HUMANITE, le 17 Octobre 2012 :

 

Le Lyon républicain rugit contre l’extrême droite

Le Collectif Vigilance 69 et le PCF du Rhône organisaient lundi, dans les locaux de 
ce dernier, des portes ouvertes, pour dire aux néofascistes : « Vous ne ferez pas la loi ! » [Note RLF : c'est aussi une réponse  aux slogans qu'on voit repris par tous ces mouvements de droites ultra, des groupes ouvertement néofascsites, au  FN comme jusqu'à l'UMP : "Ici, c'est chez nous ! Maîtres chez nous" ]

 

Le 26 septembre, le ­local du PCF du Rhône, en face de l’université Lyon-III, repaire ­historique de la jeunesse d’extrême droite, a été attaqué, ses militants menacés par les Jeunesses nationalistes. Régulièrement, leurs gros bras prennent pour cible des « militants ou sympathisants du milieu libertaire et antifasciste », des « personnes dont le ‘‘faciès’’ ne convient pas, ou des locaux d’organisations du mouvement ouvrier », dénonce le collectif Vigilance 69, qui coorganisait lundi, dans le siège du Parti, une soirée portes ouvertes à laquelle participaient « toutes les forces progressistes lyonnaises » et du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent.


« S’il est un sujet sur lequel il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette entre nous, c’est bien ce combat » contre l’extrême droite, lançait David Kimelfeld, maire socialiste du 4e arrondissement. Avec lui, des responsables politiques (PCF, PS, NPA, Gauche unitaire, MRC, etc.) mais aussi syndicaux (CGT, FSU, Solidaires...) et associatifs (SOS Racisme, Ras l’Front, Femmes égalité, etc.). Manière de « dire à ces néonazis », selon la secrétaire départementale du Parti, Danielle Lebail : « Vous voulez nous faire fermer la porte ? On l’ouvre en grand ! »


Agressions de manifestants contre le débat sur l’identité nationale début 2010, de cheminots manifestant contre la réforme des retraites en octobre, coups de battes de base-ball blessant sévèrement un couple début 2011, marche des cochons en mai... Les mouvements les plus violents, des Jeunesses ­nationalistes d’Alexandre ­Gabriac à l’antenne locale de Troisième Voie de Serge Ayoub, en passant par le GUD ou l’avatar d’Unité radicale (dissous pour tentative d’assassinat sur le président Chirac), Rebeyne, prennent leurs marques à Lyon, nouveau « laboratoire » pour l’extrême droite.

Leur visibilité dépend de celle de la ­vitrine ­légale, le Front national. Un lien évident à Lyon, où le chef de file des Jeunesses nationalistes, principal mouvement organisé de la ville, « siège au conseil ­régional dans le même groupe (FN et apparentés) que Bruno Gollnisch », rappelle ­Armand Creus, du groupe Front de gauche à la région. Il en est d’ailleurs issu, se souviendront les Lyonnais...


La montée de ces mouvements n’est pas étrangère à celle de la crise, estime Pierre Laurent : « La haine de l’autre progresse sur le terrain de l’impuissance et de la résignation. » À la ­recherche d’un bouc émissaire, il ­répond lutte des classes : il ne faut « pas séparer ce combat contre l’extrême droite de celui pour sortir le pays de la crise ».



19/10/2012

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